Tuesday, July 12, 2005

Le système d'exploitation GNU/Linux

Bon matin à tous! (Eh oui, comme il est 01 h 13 chez moi, c'est le matin!)

Dans ce message, je vais traiter du système d'exploitation GNU/Linux. J'en ai déjà parlé des mes autres messages, mais jamais en détails.

Je vais débuter par un petit historique du système d'exploitation.

Tout commence fin 1983, lorsque Richard M. Stallman, alors employé du MIT (Massachussetts' Institute of Technology), décide de créer un système d'exploitation entière libre (dont le code source est disponible) et gratuit. Ce système, qu'il a baptisé GNU (acronyme récursif pour GNU's Not UNIX), est basé sur UNIX, un des système d'exploitation les plus populaires et les plus stables de l'époque. Il commence réellement à concrétiser le prochain au début de 1984. Le projet va très bon train. Il développe, entre autres, Emacs, l'éditeur de texte officiel de GNU, ainsi que GCC (GNU Compiler Collection), le compilateur C de GNU.

Faisons un petit bond dans le temps et dans l'espace, jusqu'en 1991, en Finlande. Un étudiant finlandais (évidemment, vu que c'est en Finlande!) à l'Université d'Helsinki, nommé Linus Torvalds, décide d'écrire un éditeur de texte sur son ordinateur fonctionnant sous Minix, une version de UNIX destinée aux écoles et à l'éducation en général. Tout en programmant cet éditeur de texte, l'idée de programmer un système d'exploitation lui vient en tête, et il se met à l'ouvrage. Ce qu'il crée, au final, c'est un noyau (un kernel, et non pas un système d'exploitation. Le noyau est la pièce central du système, celle qui gère tous les processus, périphériques, etc. Sous son noyau, qu'il nomma Freax, puis Linux, il fit fonctionné GCC, Bash (un interpréteur de commandes), ainsi que plusieurs autres logiciels du projet GNU. GNU/Linux était né. C'est en 1992 qu'il mit Linux (le noyau) disponible sur le Net. La version 1.0 sortit en 1994.

Ce qu'il faut donc retenir, c'est que Linux est un noyau. GNU est la collection de logiciels tournant autour du noyau. Les deux sont indiscociable : un noyau seul ne sert à rien, mais des logiciels seuls sans rien pour les gérer ne servent à rien non plus. C'est pourquoi il vaut mieux utiliser le terme GNU/Linux plutôt que Linux tout court (bien qu'une très grande majorité appelle le système Linux, tout simplement, ce qui est un abus de langage). D'ailleurs, Linux n'est pas le noyau officiel de GNU. Le noyau officiel de GNU, c'est HURD (remarquez le jeu de mots : GNU et HURD -> Herd of gnus, troupeau de gnous). Or, HURD est encore très instable et c'est le projet Debian qui le gère. Un sytème GNU ayant pour noyau HURD se nomme GNU/HURD.

Parlons maintenant des distributions. Vu que les sources de GNU et de Linux sont disponibles sur Internet, de nombreuses gens se sont mis à prendre le noyau Linux, à le compiler et à compiler autour les logiciels GNU. Cependant, chacune de ces personnes avaient une vision différente de quel logiciel installer, comment et où, ce qui forma des système à la base très semblables (voire identiques), mais avec quelques différences notoires. Chacune de ces versions pouvaient ensuite être mises sur un support amovible (disquettes, CDs, etc.) pour être installées sur un autre ordinateur que celui sur lequel elles avaient été crées. Ce sont ces versions qui forment ce que l'on appelle des distributions.

Voici la liste des distributions les plus courantes :

- Red Hat : créée par la société du même nom, elle est probablement la plus connue et l'une des plus faciles à installer.

- Mandriva (anciennement Mandrake) : basée sur Red Hat, distribution française qui a gagné en popularité ces dernières années et qui est mainteant plus populaire que Red Hat.

- Debian : la plus proche de la philosophie des Logiciels libres, Debian n'est développée que par des bénévoles. Son système d'installation de logiciels, APT, est formidable. Trois versions existent : stable (paquets (logiciels) assez anciens, mais très stables), testing (paquets assez récents et stables), et SID, ou unstable (paquets très récents, mais plus ou moins stables).

- Slackware : la première distribution GNU/Linux a être créée, elle se distingue par sa stabilité et son système de paquets ne gérant pas les dépendances (en gros, si un logiciel en a besoin d'un autre pour fonctionner, mais que cet autre logiciel n'est pas installer, le logiciel s'installera tout de même. Cette technique permet de savoir exactement quels logiciels sont installés ou non).

- Gentoo : apparue en 2002, elle est assez difficile à configurer. Tous les logiciels sont compilés avant d'être installés (donc des temps d'installation très longs), ce qui assure une optimisation optimale du système.

- Ubuntu : j'ajoute cette distribution à la liste, car elle est en train de s'imposer comme l'une des meilleures distributions sur le marché. Ubuntu est basée sur Debian, mais elle a une facilité d'installation et de configuration extrêmement aisée. En fait, j'ai eu quelques bugs lors de son installation, et il met arrivé que celle-ci ne se fasse pas tout court (bien que ce soit très rare), mais sinon, elle se déroule comme un charme (bien que sur certaines machines, l'installation foire totalement ou ne démarre pas). Ubuntu est la première distribution dans le top 50 sur DistroWatch.com. Je l'utilise, et j'en suis extrêmement satisfait. Ubuntu vient par défaut avec GNOME, mais il existe un fork de cette distribution, KUbuntu, intégrant KDE par défaut. Il est possible de passer de l'un à l'autre très facilement.


Bon, ce sont les principales.

Je vais vous laisser maintenant, car je tombe de fatigue. Cet article sera probablement modifié par la suite afin que je puisse y ajouter des éléments.

-Guimauve2